9 endroits que vous ne devriez pas louper dans le majestueux Tamil Nadu

Le Tamil Nadu a été une des deux destinations de mon premier voyage en Inde.

J’ai choisi d’aller dans le Sud, réputé plus facile pour une première fois dans le sous-continent indien.

Dans mon guide pour préparer votre premier voyage indépendant, j’explique que je recommande de commencer par une destination réputée plus facile comme l’Indonésie.

Pour un premier voyage en Inde, je vous recommande de commencer par le sud, où vous serez moins harcelés qu’au Rajasthan, et peut-être davantage respectés en tant que voyageur.

J’ai d’abord emprunté un vol avec ma compagnie aérienne préférée, Qatar Airways, jusqu’à Bombay (333€TTC l’aller retour. Lisez mon article sur ma façon d’économiser sur le prix de mes billets d’avion).

J’avais réservé un second vol le même jour pour Chennai, avec une compagnie indienne.

C’est donc depuis cette ville que j’ai commencé mon voyage au Tamil Nadu.

Pensez-vous que l’Inde est une destination fascinante, mais déroutante ? Si c’est le cas et que vous avez peur de vous lancer, lisez cet article sur mon premier voyage solo, dans le sud, en 2010. Vous y trouverez à la fois les informations pratiques pour préparer votre voyage en Inde et plus spécifiquement au Tamil Nadu, mais aussi des tranches de vie à travers mon récit de voyage et mes photos.


Dans cet article, vous trouverez :

  • la carte du Tamil Nadu et mon itinéraire.
  • les 9 destinations que je vous recommande au Tamil Nadu, avec un aperçu des choses à y faire.
  • les informations pratiques pour chacun de ces endroits.
  • le climat du Tamil Nadu et du sud de l’Inde.
  • les festivals du Tamil Nadu.

Article mis à jour le 28/01/2024


Intérieur du temple de Meenakshi à Madurai
A l’intérieur du temple de Madurai
 

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Le saviez-vous ?

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La carte du Tamil Nadu et mon itinéraire.

L’Etat du Tamil Nadu se situe dans le sud de l’Inde, tout près du Sri Lanka.

Comme son nom l’indique, il est principalement peuplé de Tamouls.

Chennai, appelée aussi Madras, est sa capitale.

A l’Ouest, on trouve le Kérala, la 2ème destination de ce premier voyage.

Carte de l'Inde avec ses états
Carte de situation du Tamil Nadu

Vous remarquerez que mon itinéraire ci-dessous ne descend pas plus bas que Madurai.

Comme j’allais ensuite dans le Kérala, Madurai était la meilleure porte d’entrée pour accéder à la réserve sauvage de Péryar, première étape de mon voyage dans le Kérala.

Si j’avais consacré tout mon voyage au Tamil Nadu, j’aurais visité la pointe de Rameswaram pour plusieurs raisons :

¤ on y accède par le Pamban Bridge, un pont reliant le continent à l’île de Pamban où se situe Rameswaram. On le traverse en train !

¤ c’est une ville sainte, surnommée parfois petit Varanasi du sud. On y trouve le célèbre temple de Ramanathaswamy.

¤ on peut aller jusqu’à Danushkodi, pointe en face du Sri Lanka.

¤ le parc maritime du Golfe de Mannar – ville du Sri Lanka – est composé d’un chapelet d’îles et de récifs coralliens. Depuis les deux pays, on peut s’y aventurer en bateau. J’ai essayé en 2013 depuis le Sri Lanka mais il n’y avait pas de bateau à cause du manque de touristes.

¤ surtout, et c’est pour ça que je tenais à cette visite en bateau depuis le Sri Lanka, on y trouve le Pont de Rama, aussi appelé Adam bridge.

Dans la mythologie hindoue, et notamment dans mon ouvrage préféré, le Râmâyana, c’est à cet endroit que Rama a traversé la mer pour libérer Sita, son épouse captive de Ravana, le Roi de Lanka.

J’aurais ensuite longé la côte pour rejoindre l’extrême sud de l’Inde, à Kanyakumari.

Kanyakumari est à la fois un important lieu de pélerinage et un endroit magnifique.


Tourisme au Tamil Nadu : les lieux d’intérêt.

Vous trouverez ci-dessous les 9 destinations principales que je vous recommande au Tamil Nadu, détaillées dans cet ordre :

  1. Chennai – Madras.
  2. Mahabalipuram – Mamallapuram.
  3. Kanchipuram.
  4. Tiruvannamalai et la forteresse de Gingee.
  5. Trichy – Tiruchirapalli.
  6. Tanjore – Thanjavur.
  7. Madurai et Tiruparankundram.

Pourquoi j’ai aimé Chennai – Madras : plage et temples.


L’ambiance de son front de mer.

Avec le front de mer et la longue plage de la Marina, ambiance typiquement indienne au rendez-vous; d’abord les échoppes de vente à l’étalage qui s’alignent sur plusieurs centaines de mètres, impossible d’y échapper.

Au bord de l’eau, des groupes familiaux ou d’amis sont assis sur le sable.

Je m’assieds, j’observe, je m’imprègne de l’ambiance en tentant de faire corps avec la foule.

Au bout d’un moment, je ne résiste plus; le tableau des femmes se baignant dans leurs saris colorés est trop beau pour que je résiste à faire de la vidéo et des photos.

Tous ces sourires et ces regards complices…

Plage de Chennai Tamil Nadu Inde sarees
Femmes se baignant en saree à Chennai
Indiennes se baignant en saree à Chennai Tamil Nadu
Plage de Madras

Je commence timidement, n’osant montrer que ce sont les gens qui font le spectacle ici et non la mer.

Très vite, je suis assaillie par des groupes de femmes souriant et riant, me demandant de les prendre en photos.

Le ballet des saris commence autour de moi, m’offrant sans doute les plus belles photos de mon voyage, et un sympathique moment de partage.

Enfants Indiens se baignant à Madras
Enfants Tamouls sur la plage de Chennai

J’ai ainsi parcouru toute la plage, jusqu’à ce que la batterie de mon appareil ne me lâche.

Il faut dire que la deuxième est tombée dans l’eau.

Hé oui, moi aussi je me suis baignée toute habillée, à la mode locale !

 

Des fiançailles au temple de Kapaleeshwara.

La nuit est déjà tombée lorsque j’arrive au célèbre temple de Kapalishwara de Chennai.

Là encore, je me rends compte de la chance que j’ai au bout de quelques minutes.

Une riche famille indienne procède aux fiançailles de deux jeunes.

Tous ont revêtu leurs plus beaux habits.

La fiancée, drapée dans un magnifique saree vert et or, porte une sorte de longue et épaisse tresse de fleurs qui semble peser très lourd.

Elle est couverte de bijoux en or, à l’instar d’une des jeunes femmes de la famille, qui vient discuter avec moi.

Coiffe de fiancée en Inde
Cérémonie de fiançailles au temple de Kapaleeswara Chennai

Je suis harcelée de questions et invitée à partager le repas.

Je décline l’invitation à regrets et stupidement.

Je pensais que la salle était dans un autre quartier et que je devrais rentrer en bus depuis un lieu inconnu.

Alors que dans la culture indienne, on ne laisse pas une femme rentrer seule le soir !

La jeune femme insiste pour que je lui rende visite chez elle le lendemain.

Elle voudrait m’inviter à déjeuner et m’offrir un sari.

Je n’irai finalement pas, les seules coordonnées que j’avais étant celles de son cousin, qui semblait chercher sa future épouse en moi…

Je quittais en plus Madras ce jour-là pour ma seconde étape.

Mon conseil : Suivez votre instinct et montrez-vous curieux ! Les Indiens ne sont pas différents des autres peuples asiatiques. L’hospitalité est une valeur forte pour eux. Si vous êtes invités et que vous sentez que vous êtes avec des gens de confiance, foncez ! On fera toujours tout pour que vous vous sentiez à l’aise et vous faciliter le voyage.


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Temples anciens, ambiance de petit village de pêcheurs et plage à Mahabalipuram – Mamallapuram.


Les temples classés au patrimoine mondial de l’Humanité.

Quand on parle de Mamallapuram, on entend parler de ses superbes temples en bord de mer.

Ces temples ont la particularité d’être creusés directement dans la roche.

Les sculptures ont représenté un travail immense et le résultat est à la hauteur de l’effort fourni.

La plupart de ces sites sont classés par l’Unesco sous la dénomination « groupe de monuments de Mahabalipuram ».

L’accès au site principal est libre.

C’est là qu’on trouve Arjuna’s penance, aussi appelé la descente du Gange.

Je vous recommande sa visite dans la lumière du matin.

Arjuna’s Penance est une fresque de 29m x 13m, gravée dans deux blocs de roche.

Pour connaître l’histoire dépeinte par cette fresque et les autres monuments de la ville, je vous invite à parcourir cette page de Wikipédia sur Mahabalipuram.

la descente du Gange Mamallapuram
La descente du Gange Mahabalipuram

A proximité, on trouve la boule de beurre de Krishna et d’autres temples perchés sur les rochers.

Monument de Mamallapuram Tamil Nadu Inde
La boule de beurre de Krishna Mamallapuram

Un autre site, un peu plus loin, Five Rathas, est particulièrement agréable dans la lumière du matin.

Je m’y suis rendue à pied pour profiter de l’atmosphère de village.

Flâner est une de mes activités préférées en Asie car elle me permet toujours de découvrir des lieux moins touristiques, observer la vie locale et faire de jolies rencontres.

Mahabalipuram n’a pas échappé à la règle et m’a offert de très jolis moments.

Les Pancha Rathas ou cinq chariots portent le nom des 5 Pandavas, les héros de la célèbre épopée indienne, le Mahabharata.

Ces temples n’ont pourtant aucun lien avec leur histoire et n’ont jamais été consacrés puisque jamais finis.

Les 5 Rathas de Mamallapuram Inde du sud
Les Pancha Rathas Mamallapuram

Les temples du rivage, Shore Temples, se prête bien à une visite en fin d’après-midi.

La gracieuse silhouette du temple principal se détachant sur le bleu de la mer est très photogénique.

 

Informations pratiques.

Mamallapuram, c’est aussi un emporium a ciel ouvert.

Il suffit de marcher dans la rue ou sur la plage pour être abordée par de jeunes hommes cherchant à vendre les articles de leur magasin pour touristes… voire leur corps…

J’avoue ne pas avoir prêté particulièrement attention au phénomène, mais il est vrai que j’ai vu un nombre considérable de femmes d’un âge certain, seule ou en compagnie de jeunes Indiens…

La triste loi de l’argent…

Côté logement, j’ai trouvé une jolie guesthouse à un prix dérisoire (300 roupies, soit environ 5 euros), avec une belle terrasse donnant sur la plage et ses barques colorées, et plus loin le temple du rivage.

Vous trouverez sans difficulté une de ces maisons d’hôtes puisqu’elle se succèdent tout au long de la plage.

Si vous recherchez un beau resort proposant tous les services et le confort possible, sur la plage, je vous recommande l’Ideal Beach Resort.

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Je garde d’excellents souvenirs des petits restaurants de rue près de la station de bus.

Vous pouvez vous y régaler notamment de délicieux biryanis.

J’ai aussi découvert les agréables environs, paysage de rizières verdoyantes, de villages traditionnels aux maisons anciennes, parfois très rudimentaires, souvent colorées, paysans, femmes et enfants au visage souriant, vaches aux cornes peintes, petits sanctuaires, temples bariolés…

Toute une jolie campagne à la végétation luxuriante.

Monument aux environs de Mahabhalipuram Tamil Nadu Inde
Tiger cave près de Mahabalipuram
Temple ancien près de Mammalapuram Tamil Nadu Inde

Vous ferez très certainement la connaissance de locaux, notamment des pêcheurs. C’est grâce à l’un d’eux que j’ai pu visiter les environs. Attention cependant si vous êtes une femme à être très claire sur vos intentions. Là encore, suivez votre instinct. Si vous vous sentez sûre de vous et le montrer, vous attirerez généralement les bonnes personnes.


Si vous avez besoin d’un guide pour visiter Mahabalipuram et les environs, n’hésitez pas à consulter l’offre de Get Your Guide ici.


La Ville Sainte de Kanchipuram.


Les temples.

Kanchipuram est l’une des 7 villes saintes indiennes et la seule dans le Sud.

Elle fut aussi la capitale des grands royaumes dravidiens (Chola, Pallava…).

Vache sacrée à Kanchipuram
Vache sacrée Kanchipuram

On peut y visiter de magnifiques temples.

Sur les 108 temples saints de Vishnou en Inde, 14 sont situés à Kanchipuram !

Le plus grand de tous est celui d’Ekambareshwara, où j’ai pu assister à une puja en l’honneur de Kali.

Une famille, manifestement le fils, la mère et la grand-mère, ont amené de nouveaux vêtements pour la Déesse.

Les prêtres ont d’abord enlevé les anciens vêtements et préparé la statue, pendant que les femmes disposaient des dizaines de bougies parfumées tout autour du sanctuaire.

Les prêtres se sont ensuite assis au sol avec la famille, en chantant et en priant.

Plusieurs prêtres se sont relayés pour préparer l’eau colorée de poudre, qu’ils versaient sur la statue.

Je présume qu’ensuite ils lui ont fait des marques de poudre colorée après lui avoir passé les nouveaux tissus, l’ont parée de fleurs et fait des offrandes notamment d’eau de noix de coco.

Temple d'Ekambareshwara Kanchipuram Tamil Nadu
Puja à Kali au temple d’Ekambareshwara Kanchipuram

J’ai aussi visité le beau temple de Kamakshi, le seul dédiée à la Déesse Parvati à Kanchipuram.

Pour en profiter pleinement, vous pouvez vous y rendre à… 5h du matin, lors de la puja d’ouverture avec les éléphants.

J’ai ensuite été rejointe par un jeune étudiant de 22 ans.

Grâce a lui, j’ai pu obtenir des informations sur les différents temples et me promener facilement de l’un à l’autre.

Le magnifique temple de Kailasanathar, dédié à Shiva et construit par les Pallavas, est le plus vieux temple hindou qui existe.

Il est déclaré monument archéologique par l’Archaeological Survey of India.

Il est composé de cellules contenant des sculptures.

Temple de de Kailasanathar Kanchipuram Tamil Nadu Inde
Temple de Kailasanathar Kanchipuram

Informations pratiques.

Kanchipuram est un centre traditionnel de tissage de la soie et d’artisanat pour la production des Saris de Kanchipuram.

En 2005, « Kanchipuram Silk Sarees » (les sarees en soie de Kanchipuram) a reçu le label d’indication géographique, le premier produit en Inde à obtenir ce type de label.

Le mal qui ronge Mahabalipuram sévit aussi ici.

A la fin de la visite des temples avec le jeune étudiant, celui-ci m’a demandé si je le considérerais comme mon petit ami lors de ma prochaine visite !

A sa grande stupeur, je lui ai dit qu’il était un bébé pour moi, ce qui l’a à la fois estomaqué, beaucoup fait rire et refroidi.

Mon avis : Il faut bien le reconnaître, les hommes dans les régions touristiques en Inde sont généralement très entreprenants et manquent sérieusement de discrétion. J’ai néanmoins rarement eu à souffrir de geste déplacé (une fois dans un bus Delhi Jaipur), alors même que je me comporte de la même façon que dans n’importe quel autre pays d’Asie, c’est à dire en gardant le sourire et en discutant simplement avec les gens. C’est aussi une des raisons pour laquelle j’aime autant l’Inde centrale. Je n’ai jamais été confrontée à ce type de comportement au Chhattisgarh ou au Télangana.


Tiruvannamalai et la forteresse de Gingee.

Shiva et les cinq lingams.

Dans le sud, on vénère cinq lingams liés aux cinq éléments.

A Kanchipuram, c’est celui de la terre.

Dans la ville de mon étape suivante, c’est celui du feu.

Le lingam, c’est une représentation du Dieu Shiva.

Il s’agit d’une pierre dressée de forme phallique, représentation du Dieu Shiva et de l’énergie masculine.

Il comporte souvent à sa base le yoni, représentant la Déesse Shakti et l’énergie féminine.

Shiva est en effet à la fois le Dieu créateur de toutes choses, et le principe destructeur et régénérateur.


Tiruvannamalai.

Pour se rendre à Tiruvannamalai, on traverse de superbes paysages tropicaux, où les rizières et les petits villages prédominent.

Près de Mamallapuram, des Français vivant ici m’avait recommandé la visite de Gingee, à une heure de ma destination.

L’arrêt que le bus y fait avant de poursuivre sa route achève de me convaincre d’y revenir le lendemain…

Pour l’heure, je découvre Tiruvannamalai.

C’est une petite ville bien plus paisible que tout ce que j’ai découvert jusqu’à présent, et le propriétaire de l’hôtel, un vieux monsieur très gentil, s’efforce de tout faire pour me faciliter les choses.

Pour votre hébergement, je vous conseille l’Athena Hotel, noté 7.9/10 sur Booking.

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Je visite le temple d’Arunachaleshwara aussi appelé Annamalaiyar, dont le sanctuaire, particulièrement impressionnant, est accessible aux non-hindous, ce qui est rarement le cas dans le sud.

Il se situe au pied de la colline Annamalai où, selon la mythologie, Shiva s’est transformé en colonne de feu pour rendre la lumière au monde.

La colline elle-même est sacrée et considérée comme un lingam.

Le temple lui-même couvre 10 hectares, ce qui en fait un des plus grands d’Inde.

Pour visiter le sanctuaire principal, je fais la queue en compagnie des Indiens, la chaleur monte de plus en plus.

Les murs sont en granit noir, ce qui ajoute à l’impression d’être au coeur d’un volcan.

Plus nous approchons du saint du saint, plus la température augmente et plus les pièces se font étroites.

Les photos sont malheureusement interdites.

Les prêtres ruissellent de sueur, la foule ne désemplit pas dans cet étroit sanctuaire.

J’arrive devant la statue et un prêtre me bénit d’une marque rouge sur le front.

Je dois déjà sortir…

Temple d'Arunachaleshwara Tiruvannamalai Tamil Nadu Inde
Temple d’Arunachaleswara à Tiruvannamalai

La forteresse de Gingee.

Le lendemain, je pars à la découverte de la forteresse médiévale de Gingee.

Un beau complexe de temples occupe la partie basse.

C’est ensuite l’ascension vers le haut du fort.

A l’origine, les remparts mesuraient 15 kilomètres de long.

Il n’en reste que quelques vestiges, dont la colline de Rajagiri, royaume des singes.

L’un d’eux approche jusqu’à mes pieds, je prends peur et le chasse en le frôlant d’une de mes grosses chaussures.

Il me regarde en marmonnant, étonné, et je regrette mon geste : il est tout ce qu’il y a de plus inoffensif.

L’ascension est sensée prendre environ 45 minutes, mais la vue est tellement magnifique que je flâne et prends plein de photos.

Les singes sont tranquilles et viennent vers moi en quémandant de la nourriture.

Depuis une plateforme où est posé un canon, on domine toute l’ancienne ville basse et les gopurams d’un ancien temple complètent joliment le décor.

Gingee Tamil Nadu Inde
Depuis la forteresse de Gingee

Alors que je ne pensais passer que quelques heures a Gingee, j’y ai consacré pratiquement toute la journée, une bien belle balade au calme…

Mon conseil : Alors que je prenais des photos, j’ai été délogée par un singe particulièrement agressif a mon égard. Même si certains d’entre eux ont l’air inoffensif, il faut faire très attention. Il n’est pas rare qu’un touriste se fasse voler ses affaires, voire pire, mordre par un singe. Bien évidemment, il ne faut jamais les nourrir.


Trichy ou Tiruchirapalli.


Rock Fort.

Mon étape suivante devait être Tanjore.

Comme je dois changer de bus à Trichy, je décide d’anticiper ma découverte de cette ville, une vraie ville indienne comme on l’imagine, avec ses maisons colorées imbriquées les unes dans les autres, ses sanctuaires hindouistes, ses mosquées et ses églises logés aux endroits les plus improbables, les saris chatoyants côtoyant les blancs calots musulmans, ses bazars à la foule bigarée, ses buildings modernes jouxtant les petites maisons traditionnelles aux toits de chaume, les anciennes demeures aux frontons magnifiquement ouvragés…

Le Guide du Routard n’a guère aimé la ville, moi je l’ai adorée !

Je suis d’abord montée a Rock Fort, d’où on domine la ville, LA ville indienne à perte de vue.

Seuls deux temples, dont celui de Srirangam que je visiterai le lendemain, sont perdus au milieu d’un halo de verdure tropicale.

Tiruchirappalli Rock Fort Tamil Nadu Inde
Rock Fort Trichy

Tout autour de Rock Fort, le paisible quartier possède à la fois de vieilles maisons ouvragées et des petites ruelles de petites habitations simples mais joliment agrémentées de couleurs, de plantes et de fleurs.

Après le tumulte de la ville, il est fort agréable de s’y perdre, car la ville indienne, c’est aussi le concert de klaxons en continu.

On dit que les Chinois sont bruyants, ce n’est rien à côté des Indiens !

 

Le temple de Srirangam.

Le lendemain, direction le temple de Srirangam, ou plus exactement le temple de  Ranganathaswamy sur l’île de Srirangam, un quartier de Trichy.

Il comprend pas moins de sept enceintes pour pénétrer au coeur du sanctuaire, non accessible aux non-hindous, et 21 gopurams (stupas, pagodes, prangs… chaque pays a sa propre dénomination !).

C’est le plus grand temple d’Inde et même le plus grand temple hindou du monde après Angkor Vat.

Sa particularité, c’est de pouvoir accéder à sa terrasse, d’où on bénéficie d’une vue sur une bonne partie de l’édifice.

Temple de Ranganathaswamy Srirangam Trichy Tamil Nadu Inde
Toits du temple de Srirangam
Temple de Ranganathaswamy Tiruchirapalli Tamil Nadu Inde
Sur les toits du temple de Srirangam

Certaines de ses sculptures sont également superbes, comme la finesse des femmes se coiffant ou se regardant dans une glace.

Les nombreux halls possèdent des piliers magnifiquement sculptés, notamment avec des chevaux montés par des guerriers.

Chevaux du temple de Srirangam Tiruchirapalli Tamil Nadu Inde
Hall des 1 000 piliers du temple de Srirangam

Le hall des 1 000 piliers accueillent les 10 avatars de Vishnou.

De belles peintures ornent les murs des sanctuaires et la ferveur religieuse y est très forte.


Hôtel à Trichy.

Pour votre hébergement, c’est dans ce secteur très calme, vert et agréable de Srirangam que je vous conseille de loger, notamment au Grand Arcadia

Mon conseil : N’écoutez pas le Routard et prévoyez un arrêt à Tiruchirapalli. Vous ne le regretterez pas !


Tanjore ou Thanjavur.


Le Tamil Nadu Hotel.

Départ pour Tanjore, où je vais m’offrir l’exubérance d’une « double deluxe » (avec un accent anglais très snob s’il vous plaît…) au Tamil Nadu Hotel, une ancienne demeure princière transformée en hôtel.

Enfin, deluxe…

Vu de l’extérieur, le Tamil Nadu Hotel est une très belle bâtisse blanche de maharaja.

Le grand hall de réception est impeccablement tenu.

Les chambres sont très spacieuses, et disposent même d’une grande véranda privative.

Avec un peu de rafraîchissement, le lieu serait magnifique.

Ma « double Deluxe » m’a coutée 525 roupies, soit moins de 10 euros.

Je vous conseille plutôt de loger au Great Trails Riverview, que vous pouvez réserver en cliquant ici


Le temple de Brihadesvara et les ablutions de Nandi.

Je pars visiter le temple de Brihadesvara, dédié à Shiva.

Il a été édifié par les Cholas et est dans un style très différent de tout ce que j’ai pu voir jusqu’à présent.

Il n’est ni creusé dans la roche, ni bariolé de couleurs gaies comme à Trichy.

Ici, on parle de vimana, tour-sanctuaire.

Les murs dorés sont couverts de superbes sculptures.

Temple de Brihadesvara à Thanjavur Tamil Nadu Inde
Porte du temple de Brihadesvara à Tanjore

Alors que j’en fais le tour, je croise à nouveau un groupe de Français rencontré à Trichy.

Leur guide m’apprend que le même type de cérémonie, mais plus confidentielle, qu’à Madurai, se déroule ici : une des représentations de Shiva, qui se trouve dans le sanctuaire principal, est emmenée chaque soir sur un palanquin doré vers le sanctuaire de son épouse Parvati.

On commence par une puja, des chants et de l’encens amené sur de longues tiges métalliques.

La musique commence à se faire entendre.

Trois musiciens rythment la cérémonie à l’aide d’instruments traditionnels.

Soudain, le grand rideau tombe, cachant le lingam géant (4 mètres de hauteur).

La musique s’accélère, le rideau s’ouvre a nouveau, laissant apparaître une sorte de chandelier de feu à plusieurs étages.

Shiva rejoint rapidement le palanquin qui est conduit dans le sanctuaire de son épouse.

La musique le suit durant tout son parcours et son installation. Le rideau tombe, le temple ferme ses portes…

Shiva est toujours accompagné de sa célèbre monture, le nandi ou taureau.

Alors que j’ai prévu de partir pour Madurai le lendemain de ma visite du temple, j’apprends au petit matin que les ablutions du nandi auront lieu l’après-midi.

Cette magnifique cérémonie qui dure plus de deux heures est appelée Pradosham et a lieu tous les 15 jours.

Je trouve donc un nouvel hôtel et prolonge mon séjour à Tanjore.

J’assiste à une superbe cérémonie, entourée d’une foule impressionnante.

J’ai la chance de trouver une excellente place en haut des marches du sanctuaire de Shiva, et je fais face au nandi.

Situation idéale pour photographier et filmer…

Les ablutions se font en musique et en chant.

Les brahmanes versent de grands seaux d’eau coloré (eau safrané) sur l’imposant taureau de bronze noir.

Elles se poursuivent avec du lait de coco, du jus de sucre de canne.

La cérémonie se prolonge pendant deux heures, seau après seau.

Les brahmanes le parent ensuite de vêtements et de couronnes de fleurs.

La ferveur de la foule est impressionnante.

Partout, les gens prient et se recueillent, chantent…

Pradosham au temple de Brihadesvara à Thanjavur Tamil Nadu
Ablutions du Nandi géant – Pradosham

Je continue à flâner dans le temple jusqu’au soir, admirant les sculptures et peintures anciennes.

Un spectacle de danse natyanjali est en effet prévu de se dérouler une bonne partie de la nuit.

Alors que la nuit est tombée, les groupes se succèdent.

Ils viennent des quatre coins du pays.

Les costumes sont colorés et superbes.

Certains danseurs font preuve d’une grande expressivité dans leurs gestes.

Parfois, ce sont les visages qui s’animent pour raconter une histoire, à la manière des danses kathakali.

Nous sommes assis au sol, mes voisines sont toutes indiennes.

L’une d’elles ne cessent de demander aux autres femmes de se pousser pour me laisser plus de place et ne pas me toucher.

Les castes ont encore une longue vie devant elles…

Même si c’était extrêmement gentil de sa part et qu’elle ne cessait de me sourire, je ne peux m’empêcher d’avoir un pincement au coeur en pensant qu’elles se sentent inférieures a nous…

Mon conseil : Organisez votre visite pour assister aux ablutions du Nandi. Sur ce site, vous pouvez retrouver toutes les dates. Vous pouvez voir des vidéos – non full HD malheureusement – des deux cérémonies et des danses sur ma chaine YouTube.


Madurai et Tiruparankundram.


L’atmosphère tourbillonnante du temple de Madurai.

Après un beau trajet à travers un paysage tropical ponctué de rizières inondées, de palmiers et cocotiers, de petits villages et marchés traditionnels, je parviens à Madurai.

Je suis plutôt impatiente de découvrir son célèbre temple, au beau milieu du centre, grouillant d’animation.

L’atmosphère pleine de ferveur qui y règne est assez indescriptible.

Entrée du temple de Madurai Tamil Nadu Inde
Gopuram du Temple de Madurai

Dans un dédale de salles plus ou moins fermées, une foule bigarrée s’empresse autour des stands de bibelots et objets de prière illuminés comme des guirlandes de Noël.

On pénètre ensuite dans l’enceinte suivante, elle aussi pleine de piliers colorés.

Dans chaque recoin, autour de chaque pilier, les mêmes scènes se déroulent.

Des pèlerins isolés ou des familles entières effectuent des pujas à leur divinité préférée : Ganesha, le dieu à tête d’éléphant pour certains, Hanuman le dieu singe pour les autres, Shiva, Vishnou, chacun est assuré de trouver ici le dieu qui lui convient.

Un couple réalise de riches offrandes à une divinité, avant de distribuer la nourriture aux passants qui se pressent autour d’eux.

Comme à Bali une fois la puja réalisée, la substance des offrandes a été aspirée par la divinité et on peut les offrir pour accroître le bénéfice de la puja ou les manger.

Des familles entières sont assises au sol et partagent ainsi leur repas.

Dans un autre recoin, des musiciens s’installent en compagnie d’un brahmane qui se met à chanter devant un sanctuaire.

Ailleurs, on dispose des demis-citrons pressés que l’on retourne et qu’on garnit d’huile parfumée et d’une mèche pour en faire de jolies bougies, et on dessine des arabesques à l’aide de poudre blanche.

On y ajoute quelques touches de pétales ou fleurs colorées.

Dans une autre salle à l’écart, j’aperçois le chariot illuminé de Shiva, celui grâce auquel il est amené chaque soir dans le sanctuaire de son épouse.

Une riche famille a réservé une partie du temple pour fêter leurs aïeux.

Je me mêle à eux pour prendre des photos et suis comme d’habitude accueillie par de larges sourires.

Temple de Meenakshi Madurai
A l’intérieur du temple de Madurai

Je rejoins mon hôtel, jetant un dernier regard à ce monde à part…

 

Rencontre de la célèbre actrice tamoule Sneha.

En visitant le palais de Thirumalai Nayak, j’ai eu la chance de tomber sur le tournage d’un film historique.

L’actrice principale, Sneha, a gentiment posé pour que je puisse la photographier.

Sauf que j’ai complètement raté mes photos !

The Tamil actress Sneha
By Silverscreen Media Inc., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=60210736

Un temple hors du commun à Tiruparankundram.

Je prends le bus pour me rendre à quelques kilomètres de Madurai, dans la petite ville de Tiruparankundram.

Le temple de la ville a la particularité d’être entièrement creusé dans la montagne, et les statues du sanctuaire principal ont été sculptées dans la roche même.

Là encore, je passe de longues heures à admirer la ferveur des pèlerins et à me promener dans le dédale du temple qu’on est en train de laver à grande eau.

Une importante fête a manifestement eu lieu la veille et les statues ont été aspergées d’eau colorée (eau au safran), de lait de coco, de jus de sucre de canne et de ghee (beurre clarifié) comme à Tanjore pour les ablutions du nandi.

J’emprunte ensuite un chemin qui monte dans la montagne.

D’autres temples y ont été construits, et je découvre la vue magnifique sur le temple principal, la ville, les cultures et le lac.

Au sommet, je visite une mosquée.

En redescendant, je fais un détour par un beau temple de Shiva, duquel on jouit également d’une superbe vue, et qui présente de belles fresques anciennes sculptées dans la roche.

De nombreux Indiens ont fait de cette ascension un lieu de promenade privilégié, et là encore l’accueil se fait tout en sourire.

Le lendemain, je quitterai le Tamil Nadu pour le Kérala.

J’emprunterai la belle route qui mène vers la réserve de Péryar, avant de poursuivre vers les backwaters.

Mon conseil : Le temple de Madurai est un incontournable du Tamil Nadu. La petite ville de Tiruparankundram est accessible tellement facilement que je vous conseille cette jolie visite hors des sentiers touristiques traditionnels.


Où loger à Madurai ?

Pour une expérience au summum, je vous conseille l’Heritage Madurai Hotel.

Cliquez sur la photo pour vérifier les disponibilités ici sur booking.


Quand partir au Tamil Nadu ? Climat et festivals.

La meilleure période pour visiter le Tamil Nadu se situe entre Novembre et Mars.

La mousson est terminée, les températures sont un peu plus fraîches.

C’est aussi une période idéale pour profiter des nombreux festivals.

Les plus intéressants sont :

  • Karthigai Deepam, la Diwali du Tamil Nadu (festival des lumières), généralement mi-novembre.
  • Pongal, le festival de la moisson, en janvier (4 jours). Les maisons sont richement décorées à cette occasion et les cornes des boeufs sont peintes. Les vaches sont parées de cloches, guirlandes, perles et fleurs, nourries et emmenées en procession.
  • Thaipusam, généralement fin janvier. Les pénitents portent le kavadi, des arceaux de bois décorés de plumes de paon et de fleurs. De nombreuses personnes percent leur corps et accrochent de lourdes charges à leur chair. Ames sensibles s’abstenir…
  • Le nouvel An Tamoul, mi-avril. De magnifiques kolams – dessins faits de poudre de riz colorée – sont faits devant les portes des maisons en signe de bienvenue. Il y a des célébrations religieuses et de délicieux banquets.
  • Shivaratri, courant février ou mars. J’étais à Thanjavur à ce moment-là et c’est pour cette raison que j’ai pu voir à la fois les ablutions de Nandi – Pradosham – et les danses traditionnelles – Shivaratri.
Thaipusam à Madurai
Thaipusam à Madurai


Conclusion – Tamil Nadu.

J’espère que cet article vous aura permis d’envisager plus sereinement votre voyage en Inde et au Tamil Nadu.

Si vous avez encore des hésitations, n’hésitez pas à nous expliquer pourquoi dans les commentaires ci-dessous.

Revenez nous faire part de votre expérience quand vous vous serez lancés !

Vous pouvez aussi désormais lire la suite de mon voyage dans l’état du Kerala.

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Lire plus : Tous mes articles sur l’Inde. 


Notes Et Références.

Entrée et séjour en Inde – Diplomatie.org

5% sur votre assurance voyage avec Heymondo

Vols pour l’Inde avec Qatar Airways

Le Ramayana – Ethno Travels

Mahabalipuram – Wikipédia

LES 10 AVATARS DE VISHNU – Scribe Seya

2024 Pradosh Vrat – Drikpanchang


9 endroits que vous ne devriez pas louper dans le majestueux Tamil Nadu

6 commentaires sur “9 endroits que vous ne devriez pas louper dans le majestueux Tamil Nadu

    1. Avec plaisir! Les offices de tourisme indiens ont la fâcheuse tendance à ne pas répondre aux emails, ni même souvent au chat de leur site internet, page Facebook…
      Quant aux dates des festivals non fixes, elles sont souvent fixées au dernier moment. Ca n’aide pas.

  1. merci pour vos commentaires, indications, photos et suggestions;
    je pars fin janvier 2018 jusqu’à début mars pour visiter Tamil Nadu et Kerala;
    je cherche désespérément des indications sur les fêtes et festivals programmés (religieux ou non) pour organiser mon voyage (solo), mais je ne trouve pas, même en écrivant au Tamil Nadu Tourism Office : auriez-vous des indications?
    il doit bien y avoir des fêtes, au moins durant la pleine lune ?
    merci d’avance

    1. Chinakkathoor Pooram When: 22nd Feb (dates 2017).
      Where: Chinakkathoor Bhagavati Temple, Palakkad, Kerala.
      A sparkling and extravagant procession of elephants, a ritualistic shadow puppet show, Kerala orchestra and countless local art and cultural practices come together to create the perfect Kerala festival. Stay another 4 days to witness the state’s popular elephant festival, Paripally Gajamela on 8th March.

      Holi mais il faut faire très attention car ça peut vraiment dégénérer.

      Au moment de Shivaratri, je vous conseille Tanjore. On y fait à la fois les ablutions du Nandi géant et quand j’y étais en 2010 il y avait des danses traditionnelles toute la nuit.

      Je regarde souvent sur Holidify pour les festivals, mais il manque beaucoup d’informations. Le mieux, c’est de s’inscrire dans des groupes Facebook où il y a des Indiens et leur demander directement.

      Dans mon guide sur le Kerala, j’ai indiqué ceci : Theyyam, qui se déroule surtout de février à avril, la danse des Dieux ou culte des héros. Les spectacles durent plusieurs heures et les artistes portent des peintures encore plus élaborées que dans le kathakali.
      Pooram, les processions d’éléphants carapaçonnés, se déroule de février à début mai.
      Chettikulangara Bharani, un des festivals les plus animés du Kerala. Il se déroule en février-mars au temple de Chettikulangara. (Il existe une page Facebook dédiée).
      Thaipooyam, connu aussi sous le nom de Thaipusam. En janvier ou février, ce festival n’est pas pour les âmes sensibles puisque les dévots se percent le corps et portent les kavadis (31 janvier cette année).

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