Kerala Inde du sud…
Ces quelques mots évoquent tout de suite la végétation exotique luxuriante, la beauté des backwaters, la faune sauvage, les soins ayurvédiques, les festivals et spectacles vibrants de couleurs, la douceur de vivre et le farniente.
Cette réputation, loin d’être usurpée, vaut au Kerala son surnom de « God’s own country », le pays de Dieu.
Lors de mon premier voyage solo en Inde, l’état du Kerala était la suite logique de mon périple de deux semaines à la découverte de la ferveur religieuse du Tamil Nadu.
J’y ai passé une dizaine de jours avant de rejoindre Bombay, point d’arrivée et départ de mes vols Qatar Airways pour les derniers jours de mon voyage.
J’avais opté pour l’Inde suite à la promo Paris-Bombay à 333€ TTC aller retour que faisait la compagnie. Choisir ma destination en fonction des promos de Qatar Airways est une des astuces que j’utilise pour économiser sur le prix de mes billets d’avion.
A travers des tranches de vie et anecdotes, vous trouverez les informations pratiques pour préparer votre prochain voyage dans le Kerala en Inde du Sud, ainsi que des conseils pour profiter au maximum de votre séjour.
Dans cet article, vous trouverez :
- la carte du Kerala.
- les endroits que j’ai visités, ce qui j’y ai aimé et les informations pratiques pour préparer votre voyage.
- le climat du Kerala.
- les festivals du Kerala.
Article mis à jour le 27/01/2024
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Comment préparer votre voyage en Inde?
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Le saviez-vous ?
Pour pouvoir voyager en Inde, il est recommandé de souscrire une assurance voyage, couvrant vos éventuels frais médicaux. Non seulement, il n’y a qu’en Europe que vos frais seront pris en charge par la Sécurité Sociale; mais les accidents de la route sont très fréquents en Inde (c’est le pays qui présente la plus grande mortalité routière au monde). Les factures de frais médicaux et hospitalisations, voire rapatriement, peuvent grimper très très vite et atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros. Vous ne serez pas opéré si vous n’avez pas d’assurance et ne pouvez pas régler les frais. L’ambassade n’avancera pas non plus les frais…
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Carte Kerala Inde du Sud et idée d’itinéraire.
L’Etat du Kérala se situe dans le sud-ouest de l’Inde.
Comme vous pouvez le voir sur la carte, il a une très longue façade maritime.
Trivandrum, de son nom actuel moins connu Thiruvananthapuram, est sa capitale.
Il est bordé à l’est par le Tamil Nadu et au nord par le Karnataka.
Comme j’arrivais de Madurai dans le Tamil Nadu, je me suis concentrée sur la découverte du triangle touristique réserve de Periyar, backwaters d’Alleppey, Kochi.
En ayant plus de temps pour visiter le Kerala, vous pouvez faire l’itinéraire complet via Rameswaram et Kanyakumari dont je vous parle dans mon article sur le Tamil Nadu, puis suivre la côte jusqu’à Alleppey, en vous arrêtant à Kovalam, Varkala et Quilon.
Vous pourrez ensuite rejoindre la réserve de Périyar et Munnar.
Voyage Kerala : où aller ?
Le Periyar National Park à Thekkady, la réserve d’animaux sauvages.
Le parc national de Periyar est une réserve naturelle, dans laquelle on peut admirer la faune et la flore d’Inde.
Avec un peu de chance, vous pourrez y voir des éléphants sauvages et des tigres.
Comment rejoindre Thekkady et la réserve de Périyar?
Pour rejoindre Thekkady et le parc national de Periyar depuis Madurai, il existe désormais des bus directs jusqu’à Kumily, le village le plus proche de la réserve.
Comptez environ 4 heures de trajet.
Les bus partent de la station d’Arapalayam, à 2kms de Madurai.
Si vous venez de Munnar, comptez 4 à 5 heures de route montagneuse.
De Kottayam – et donc des backwaters – comptez environ 4 heures.
Depuis Kochi – Ernakulam – comptez 6 heures.
A quel endroit loger : Thekkady ou Kumily ?
Je vous conseille de loger sur la Lake Road à Kumily, en bordure de réserve, pour pouvoir profiter de la nature et des animaux tout le temps.
Je logeais dans une guesthouse magnifique, avec vue directe sur la réserve mais en dehors de celle-ci, Meadow View Inn, un vrai havre de paix au milieu de la nature.
J’occupais un bungalow en bois qu’ils appellaient maison-arbre.
Tout était fait en bois de teck et en bambou.
La fenêtre de ma grande chambre donnait sur les montagnes et la réserve.
Toute la journée, j’avais droit au concert de la nature.
Je dormais avec les rideaux ouverts pour pouvoir profiter de la vue, au petit matin depuis mon lit, sur les troupeaux.
Les gaurs, sangliers, cochons sauvages, daims et oiseaux venaient régulièrement nous rendre visite.
Il semblerait néanmoins qu’après avoir changé de propriétaires en 2015, la guesthouse soit fermée.
Kumily Hotels – Jungle Palace Homestay sur la Lake Road.
Le jungle Palace Homestay présente l’avantage de pouvoir profiter de la vue sur la réserve et les animaux. Et c’est justement pour ce privilège que les gens viennent ici ! L’accueil est réputé très sympathique, les lieux sont propres et trois catégories de chambres sont proposées. Bref, c’est l’adresse idéale si vous voulez profiter de la réserve tout le temps.
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Comment visiter le parc national de Periyar et à quoi s’attendre ?
Si vous n’êtes pas pressés, je vous conseille d’attendre que la bonne opportunité s’offre à vous. Vous rencontrerez en effet plein de revendeurs et d’agences vous proposant des visites de la réserve. Mais si vous êtes patients et n’hésitez pas à discuter avec les gens, vous rencontrerez sûrement d’autres voyageurs qui vous feront part de leurs meilleurs plans.
Pour ma part, j’ai eu la chance d’être là en même temps qu’un jeune Allemand qui connaissait très bien les lieux et les gens du coin. Il m’a donc proposé de me joindre à Sarha, une Suisse-Américaine de ma guest house, pour un treck dans la jungle. Il nous a mis en contact avec un de ses amis guide avec qui il part régulièrement.
Nous sommes donc parties à 5h du matin. Nous avions deux guides avec nous et nous sommes allés dans une partie de la réserve assez particulière… Il faisait nuit et nous avions juste les bruits de la nature tout autour de nous. Nous avons eu rapidement la chance de voir un oiseau magnifique, et très rarement visible, le calao (il ne vit que dans cette partie du Kérala). Il fait environ 1m50 d’envergure et le bruit de son vol est hallucinant : on dirait presque un hélicoptère. Il a plusieurs couleurs, une longue queue pleine de plumes terminée par des sortes de boules. Vraiment superbe.
Alors que nous traversions un cours d’eau et nous concentrions pour ne pas tomber, nous avons entendu un cri et des bruits bizarres juste à côté de nous : un tigre !!! En fait, ils étaient deux, vraisemblablement un mâle et une femelle, et c’était la saison des amours. Ils étaient à quelques mètres de nous mais se sont bien sûr éclipsés dès qu’ils nous ont aperçus. Nous avons tenté de suivre leurs traces une bonne partie de la journée. Les garçons étaient d’excellents pisteurs et nous avons vu beaucoup de traces de pattes, griffes et excréments de tigres… mais pas seulement puisque quelqu’un d’autre rôdait en même temps dans les parages…
Nous avons même grimpé dans un arbre et attendu un long moment en espérant leur retour : leur point d’eau était juste à côté et ils avaient tué un sanglier qu’ils avaient à peine commencé à manger lorsque nous sommes arrivés. Même si nous ne les avons pas vus, les entendre et être aussi près d’eux a été une chance incroyable qui ne se reproduira sûrement jamais dans nos vies.
Un peu plus tard, nous avons fait deux groupes, Sarha était avec le pisteur. Au bout de 5 minutes, il nous a appelés : il venait de trouver un éléphant ! Nous avons pu l’admirer, à quelques mètres de nous, mangeant les feuilles des arbres. Babou, notre guide, a pris des branches pour nous cacher derrière pour le moment où il sortirait du bosquet. Quand il est sorti, j’ai commencé à faire du film. Quelle émotion ! Tout a coup, il nous a repérés et a commencé à avancer vers nous. Babou a agité les branches et crié pour l’effrayer, mais il lui a fallu un certain temps avant de l’impressionner.
Il s’est sauvé puis s’est mis derrière les arbres. Soudain, il s’est mis à barrir… et à charger. Babou nous a crié « run, run », et nous avons détalé comme des lapins. Même s’il s’agissait d’un adolescent, sa taille et ses défenses étaient fort impressionnantes. Babou nous a expliqué que les éléphants en troupeaux sont inoffensifs, contrairement à un éléphant seul. Celui-ci était très en colère. Nous avons continué à le suivre. Nous nous serions cru dans un scène de Jurassic Parc, où les héros attendent, cachés comme ils le peuvent, que le gigantesque dinosaure réapparaisse de l’arbre qui le dissimule. Sauf que là on y était !!!
Nous avons passé toute la journée à crapahuter dans la jungle. Mon pantalon a fini plein de trous…
Alors que j’étais seule avec Babou, un tigre s’est approché à quelques mètres. Les herbes bougeaient autour de nous, avant de nous contourner et de s’éloigner.
Nous avons également dormi autour d’un feu de camp. Les guides nous ont cuisiné un super plat. Ils avaient tout prévu, c’était une super organisation.
Ils se sont relayés pour entretenir le feu. Sarha a très bien dormi, moi pratiquement pas, d’autant que Babou était enroulé sur lui-même à nos pieds et que j’avais peur de le déranger.
Le matin, levés tôt. Les garçons nous ont préparé un super petit déjeuner puis nous sommes repartis à la chasse : bisons, traces et crottes d’éléphants, de tigres, et même de jaguars !!! Bref, Babou était super content car nous avons vu tout ce que nous pouvions voir ici, et nous aussi bien sûr ! En prime, la vue sur le lac de la réserve depuis le haut de la montagne était magnifique et la promenade du matin a été moins difficile malgré la fatigue.
C’était une expérience inoubliable que je vous recommande. Evitez les tours en groupe si vous le pouvez. Vous ne le regretterez pas !
Kerala Backwaters d’Alleppey.
Les backwaters du Kerala sont une série de canaux dans le paysage luxuriant typique de l’état.
Ils se découvrent à la fois à pied et sur l’eau, que ce soit en logeant dans un beau bungalow au bord de l’eau ou sur un houseboat.
Comment se rendre à Alleppey ?
Selon le type de bus, il vous faudra 3-4 heures pour vous rendre de Kumily à Kottayam. Le paysage est superbe, ponctué de plantations de thé et de maisons aux toits typiquement kéralais.
Ensuite, le ferry public vous mènera en 2h30 jusqu’à Alleppey, vous offrant vos premières visions des backwaters et de la vie le long de l’eau.
Si vous êtes comme moi et considérez que vos déplacements font partie intégrante de votre voyage, vous vous régalerez avec ce trajet !
Hôtels à Alleppey.
Palmy Lake Resort – mon chouchou à Alleppey.
Sateesh, le propriétaire de la guesthouse de Thekkady, avait réservé pour moi un bungalow au Palmy Lake Resort.
J’ai vraiment beaucoup aimé ce joli jardin tropical au bord des backwaters et l’adorable Macy, la propriétaire des lieux.
Je pouvais facilement manger un délicieux plat de crevettes épicées accompagné de parrotas en ville, dans un des restaurants du centre découvert à mon arrivée, ou demander à Macy de me préparer un repas.
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Lake Canopy – l’hôtel de luxe (4 étoiles) le mieux noté.
Pour ceux qui recherchent le luxe et une piscine, tout en étant au bord des backwaters. L’établissement propose des chambres et des cottages et est classé N°1 sur les 70 hôtels d’Allepey – Alappuzha.
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Alleppey Houseboat.
Pour votre choix final, pensez à bien regarder la superficie disponible et si vous devrez ou non partager le houseboat. Les prix comprennent les trois repas.
Je vous conseille ce houseboat
Regardez aussi l’offre de Get Your Guide un peu plus bas.
A la découverte des backwaters du Kérala.
Vous pouvez très bien découvrir les backwaters tout en logeant sur terre.
Comme Palmy Lake Resort est situé au bord des canaux, je partais régulièrement me promener à pied ou en ferry public. Macy a organisé pour plusieurs d’entre nous une agréable promenade en canoë en bois.
Tous ces modes de transport permettent de découvrir la vie des habitants des backwaters, que ce soit sur ou au bord de l’eau. Je vous avoue néanmoins que mon favori c’était le ferry public, pour profiter de la vie locale à la fois à bord et le long des canaux.
J’aimais aussi particulièrement discuter avec la très jolie Macy. A chaque fois qu’elle me voyait seule, elle en profitait pour venir échanger avec moi sur nos différences culturelles et nos conceptions différentes de la vie. Ce fut un réel bonheur de répondre aux questions de cette jeune femme intelligente et curieuse, et d’en apprendre davantage en sa compagnie sur la culture indienne.
Comment réserver une croisière en houseboat.
Si vous ne voulez pas passer plusieurs jours sur un houseboat mais voulez néanmoins faire une excursion d’une journée, consultez l’offre de Get Your Guide ci-dessous ou ici. Ils proposent à la fois des croisières à la journée et sur plusieurs jours.
Marari Beach.
Avant de partir d’Allepey, je voulais retourner à Kottayam pour participer à la procession des éléphants (Arratu).
Lors de ces festivités, la divinité du temple principal est sorti de son sanctuaire par l’ancien maharaja. A côté de lui se dresse un éléphant magnifiquement caparaçonné, suivi de plusieurs autres. La procession d’environ deux heures parcourt la ville jusqu’à la mer. La statue est alors immergée pour les ablutions rituelles. Le cortège rejoint le temple par le même chemin, mais cette fois à la lueur de flambeaux.
Malheureusement, la veille, un terrible accident d’autobus causa la mort d’une vingtaine de personnes et les festivités furent annulées.
Je me suis donc rendue à Marari Beach, à 10 kilomètres au nord d’Allepey.
Pour vous y rendre, vous pouvez emprunter un rickshaw ou utiliser le service de bus vers Kochi.
Cette plage est plutôt paradisiaque avec son sable blanc, ses cocotiers, ses bateaux de pêche colorés, peu de touristes et ses enfants.
Un beau parcours en ferry public : Alleppey – Changanachery.
A 13h, je suis de retour à l’embarcadère pour emprunter la splendide ligne Allepey – Changanacherry.
Pendant trois heures, le ferry public sillonne les backwaters à travers des paysages variés.
Tantôt les canaux sont larges, ressemblant à un immense lac, voire une mer, parfois ils se font beaucoup plus étroits et le ferry ne cesse de frôler la végétation luxuriante.
De nombreuses églises catholiques sont éparpillées sur tout le parcours, parfois au milieu de la jungle.
Quelques minutes avant l’arrivée, nous traversons même une zone où la végétation a totalement recouvert l’eau.
Au retour, cela vaudra à un des hommes d’équipage de se mettre nu et de s’introduire par le trou des toilettes pour aller couper les herbes prises dans le gouvernail !
Nous débarquons à l’embarcadère, un grand bassin autour duquel s’ordonnancent de jolies maisons kéralaises et une église bleue et blanche.
La vision que je garderai de Changanacherry sera celle d’un tranquille village rural des backwaters.
Grossière erreur : près de 52 000 personnes y résident, et la ville est très réputée pour ses écoles et collèges d’un excellent niveau. Par rapport à la moyenne nationale, elle bénéficie aussi d’un excellent taux d’alphabétisation (86% contre 59,5%), et de nombreux habitants ont émigré vers le Golfe, l’Europe et l’Amérique. Elle est aussi connue pour la coexistence pacifique des Hindous, Musulmans et Chrétiens.
A peine les pieds sur la terre ferme, j’entends la musique d’une procession que j’ai aperçue depuis le bateau. J’accours pour filmer, avant de me rendre compte une fois de plus de ma méprise : il s’agit d’un enterrement !
J’ai coupé avant qu’on ne voit le corps sur le char.
Une partie du retour s’effectue de nuit. La vie des backwaters suit toujours aussi paisiblement son cours et la lumière du soir ajoute une touche magique aux maisons éclairées. Dans les entrées, la plupart d’entre elles possèdent une sorte de chandeliers munis de bougies.
D’Alleppey à Kochi.
Le train est une excellente solution très rapide pour se rendre d’Alleppey à Kochi.
Il vous faudra néanmoins réserver à l’avance si vous voulez avoir une place pour la date qui vous intéresse.
N’hésitez à le faire à l’aide du moteur de recherche ci-dessous sur le site de 12Go Asia, excellente agence de voyage asiatique en ligne, spécialisée dans le transport depuis 2013.
Visiter Fort Cochin, « Queen of the Arabian Sea ».
Après la beauté et le calme de la réserve de Periyar et des backwaters, je dois vous avouer que je n’ai pas été super fan de Kochi, surnommée « Queen of the Arabian Sea ».
La ville vaut cependant la visite pour plusieurs raisons.
Premières impressions de Fort Cochin.
Cochin ne restera assurément pas le meilleur souvenir de mon voyage.
A peine arrivée à la guesthouse recommandée par Biji à Allepey, je sens bien que tout n’est que business et le contact avec mes hôtes beaucoup plus factice.
On m’offre une boisson, avec la note qui va avec. J’opte pour la non utilisation de la climatisation, mais l’absence de ventilateur et d’aération me forcent à l’utiliser… et à payer un supplément conséquent. Ici, contrairement à Kumily ou Alleppey, on est simplement considéré pour ce qu’on est : un client.
Tout comme moi, les touristes et Occidentaux installés ici élisent généralement domicile dans le tranquille quartier de Fort Cochin, le coeur historique de la ville.
L’endroit est très agréable mais on y ressent beaucoup trop l’attrait pour notre argent.
Les carrelets chinois de Fort Cochin – Cheena Vala en Malayalam.
Une des interprétations sur le nom de la ville viendrait de ce que Co-Chin peut être traduit par « comme la Chine ».
Cela ferait bien sûr référence aux fameux filets ou carrelets chinois qui auraient été importés au XIVème siècle par l’explorateur chinois Zheng He.
Ses structures photogéniques s’alignent le long de la côte de Malabar à Fort Cochin.
Elles mesurent au moins 20 mètres de long et 10 mètres de haut.
Au moins six hommes sont nécessaires pour les relever.
C’est au coucher du soleil que les carrelets chinois offrent les plus belles photos.
C’est également à ce moment que les pêcheurs rentrent et vous découvrirez les produits de leur pêche, que vous pouvez même acheter et faire griller sur les étals de rue.
Malheureusement là encore, c’est le touriste qui est devenu la proie des carrelets et de leurs rabatteurs.
Tout au long de votre promenade, on vous proposera, moyennant finance, de vous montrer la manoeuvre du filet, voire de vous faire photographier en train d’y participer.
Les églises de Cochin.
Je me suis rendue à Mattancherry, le quartier où on trouve notamment les anciens comptoirs d’épices et le quartier juif, en suivant le front de mer via River Road puis Bazaar Road.
Sur Bazaar Road, j’ai pu assister à une fête religieuse catholique à la Holy Cross Chapel.
Si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas à observer les rituels, très imprégnés par l’hindouisme. Il est toujours intéressant de voir comment d’autres cultures s’approprient et adaptent une religion à l’origine très différente de la leur.
La jolie église Jeevamatha, juste avant d’arriver au palais de Mattancherry, vaut également une visite. C’est une des plus anciennes églises de Kochi.
Le quartier juif et le palais de Mattancherry.
Le palais de Mattancherry, bien qu’il soit aussi dénommé le palais hollandais, a été construit par les Portugais aux alentours de 1555, et offert au Roi de Cochin. Il fut agrandi par les Hollandais en 1663, puis à nouveau par le Raja.
Outre sa décoration extérieure et intérieure intéressante, mélange de style Nalukettu du Kerala et d’architecture coloniale, il renferme une exposition de peintures anciennes et décrit la vie des Rajas de Cochin à travers leurs portraits. Malheureusement, les photos sont interdites.
Tout le quartier juif aux alentours se prête à une longue promenade, entre maisons colorées, façades en bois joliment ouvragées et magasins d’antiquités.
Les Juifs de Cochin, aussi appelés Juifs de Malabar, sont la plus ancienne communauté juive d’Inde. Leurs origines pourraient être retracée jusqu’à l’époque du Roi Salomon. Il en reste aujourd’hui moins d’une dizaine.
La tour de l’horloge, près de la synagogue, est un joli monument.
Quant à la synagogue, construite en 1567, son sol est recouvert de magnifiques porcelaines chinoises bleues, toutes uniques. Elle regorge d’objets d’art.
C’est la plus ancienne synagogue encore en activité dans les pays du Commonwealth.
Par contre, l’accueil est très désagréable et il vous faudra payer un droit d’entrée (ce qui me choque toujours pour les lieux religieux).
Spectacle de Kathakali à Kochi.
Etant donné l’aspect très touristique de Cochin, j’avais d’abord décidé de ne pas voir de spectacle de Kathakali. Finalement, je me suis laissée tenter et je n’ai vraiment pas regretté cette belle soirée !
Ne loupez pas la séance de maquillage qui débute bien avant le spectacle proprement dit. Elle dure environ une heure et on peut voir chacun des acteurs utilisant des techniques différentes en fonction de son personnage.
La vidéo n’est pas de très bonne qualité mas vers la fin vous pourrez voir de près le maquillage de l’acteur incarnant Rama.
Ensuite, un des acteurs nous a fait une démonstration des nombreuses expressions et gestuelles utilisées dans le kathakali.
On nous a également expliqué la scène du Ramayana qui allait nous être présentée et remis un livret reprenant l’histoire (la rencontre du prince Rama avec l’ogresse).
Enfin, le spectacle proprement dit, joué par les trois acteurs (le prince, la démone et la jeune fille – en réalité la démone déguisée).
Si vous parlez anglais et voulez tout savoir sur le Kathakali, je vous invite à lire l’excellent article de Meenakshi J Iyer sur cet art malheureusement en voie d’extinction.
Comment se rendre à Kochi Cochin ?
La ville de Cochin est facilement accessible en bus ou en train depuis de nombreuses villes du Kerala.
J’ai pu emprunter un bus direct depuis Alleppey. Pour repartir, j’ai emprunté le train jusqu’à Bombay (un très – trop – long voyage, que je vous recommande de couper).
Hôtels Cochin Inde.
Comme indiqué plus haut, Fort Kochi est l’endroit le plus agréable pour loger à Cochin.
Luxe 5 étoiles – Fragrant Nature Kochi.
La plupart des chambres et suites ont une vue sur le port. L’édifice est remarquable, aussi bien à l’extérieur avec sa tour horloge et sa piscine sur la terrasse, et à l’intérieur à travers une décoration extrêmement soignée.
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Les excursions recommandées à Cochin.
Vous pouvez réserver votre soirée khatakali + dîner directement sur Get Your Guide quand c’est disponible.
Calicut – Kozhikode.
La blogueuse indienne Saakshi Gulati nous livre ses impressions sur Calicut – Kozhikode et les raisons pour lesquelles vous devriez visiter cette ville côtière du Kerala.
Calicut – la ville des épices !
Il y a plus de cinq cents ans, le navigateur portugais Vasco de Gama est arrivé sur les côtes de Calicut (plage de Kappad), dans le nord du Kerala. Pourtant, Calicut reste encore assez peu touchée par le tourisme.
Je vous invite à vous rendre dans cette ville côtière du Kerala. Explorez les plages, de Kappad à Beypore. A Beypore, marchez sur le sentier d’un kilomètre de long qui s’étend dans la mer; si vous êtes chanceux, vous pouvez voir les dauphins passer à côté. Appréciez le coucher du soleil sur la plage de Calicut avec une tasse de ‘Sulaimani’, une variété locale de thé au citron. Partez hors des sentiers battus et découvrez quelques backwaters (canaux) cachés entourés de cocotiers qui ondulent. Adonnez-vous à un parcours gastronomique et essayez la succulente cuisine Mappila et le Halwa kozhikode. Plongez dans l’histoire en visitant les musées ou partez à la recherche d’artisanat traditionnel en laiton et de sarees dans la fameuse SM Street. Calicut a vraiment quelque chose pour tout le monde !
Quand partir en Inde, Inde du Sud et Kerala ?
De manière générale, la meilleure période climatique pour visiter l’Inde se situe entre novembre et février, hormis pour le Cachemire (Ladakh et Zanskar inclus), Himachal Pradesh et les états tribaux du Nord-Est où il vaut mieux privilégier mai à septembre. Attention aussi à la mousson qui peut se terminer plus tardivement dans le sud-est (décembre).
Il est à noter cependant, comme dans le monde entier, un dérèglement des saisons et la mousson peut donc se montrer très imprévisible.
Personnellement, j’ai tendance à planifier plutôt en fonction des festivals : octobre-novembre pour Bastar Dussehra, Diwali et l’Inde centrale; janvier-février-mars pour Shivaratri et l’Inde du sud.
J’étais allée au Ladakh et Zanskar en juillet-août pour pouvoir passer par la route.
Météo Inde du Sud.
La meilleure période pour visiter le Kerala se situe entre Octobre et Février-Mars.
La mousson est normalement terminée, les températures sont un peu plus fraîches.
En mars, les températures sont plus chaudes mais il y a des festivals intéressants. La proximité de la mer permet aussi de mieux supporter la chaleur.
Festivals Kerala.
Les festivals les plus intéressants du Kerala sont :
- Onam, le plus grand festival du Kerala, qui dure 10 jours. Il se déroule néanmoins en août ou septembre et c’est le festival des moissons du Kerala. C’est à Cochin qu’il est le plus intéressant. Différentes célébrations ont lieu, comme la course de bâteaux-serpents, la danse Kaikottikali et les processions de Puli Kali lors desquels des artistes se transforment en tigres et chasseurs.
- Theyyam, qui se déroule surtout de février à avril, la danse des Dieux ou culte des héros. Les spectacles durent plusieurs heures et les artistes portent des peintures encore plus élaborées que dans le kathakali.
- Pooram, les processions d’éléphants carapaçonnés, se déroule de février à début mai.
- Chettikulangara Bharani, un des festivals les plus animés du Kerala. Il se déroule en février-mars au temple de Chettikulangara.
- Thaipooyam, connu aussi sous le nom de Thaipusam. En janvier ou février, ce festival n’est pas pour les âmes sensibles puisque les dévots se percent le corps et portent les kavadis.
Quel aeroport Kerala, Inde du Sud, Inde ?
Aéroport Kerala.
Le Kerala possède trois aéroports internationaux : Cochin, Calicut, Trivandrum.
Aéroport Inde du Sud.
S’ajoutent au trois aéroports du Kerala : Chennai, Trichy et Coimbatoire dans le Tamil Nadu, Bangalore dans le Karnataka.
Aéroport Inde.
Pour ma part, j’ai plutôt tendance à arriver à Delhi ou Bombay, puis réserver un vol intérieur vers la destination de mon choix.
A part lors de mes 3 mois en Inde début 2018, je voyage toujours avec Qatar Airways. Mon essai avec Oman Air n’ayant pas été très concluant, je continuerai à payer un peu plus cher s’il le faut parfois pour voyager avec la Qatar.
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Conclusion – Kerala Inde du Sud.
J’espère que cet article vous aura permis d’envisager plus sereinement votre voyage au Kerala Inde du sud.
Si vous avez encore des hésitations, n’hésitez pas à nous expliquer pourquoi dans les commentaires ci-dessous.
Revenez nous faire part de votre expérience quand vous vous serez lancés !
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Notes Et Références.
Entrée et séjour en Inde – Diplomatie.org
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Vols pour l’Inde avec Qatar Airways
9 endroits que vous ne devriez pas louper dans le majestueux Tamil Nadu
Histoire des Juifs en Inde – Wikipedia
Kathakali – Wikipedia
Kathakali Dance, the colourful classical dance form of Kerala – Polka Junction
Onam – Wikipedia
Inde : Les dieux vivants du Kerala par Eric LAFFORGUE – Hémis.fr