Funérailles Célestes est une oeuvre de Xinran, écrivaine et journaliste née à Pékin.
En 1994, alors qu’elle animait une émission de radio à Nankin, un de ses auditeurs lui conseille de rencontrer une femme étrange qu’il vient de croiser à Suzhou. Shu Wen rentre tout juste du Tibet après y avoir passé 30 années.
Xinran décide de partir pour Suzhou, où elle passe deux jours à écouter le récit de Shu Wen…
C’est cette histoire qu’elle nous raconte dans Funérailles Célestes.
Dans cet article, vous trouverez :
- Un résumé rapide.
- Ce que j’ai aimé.
- Moins aimé.
- Pourquoi je vous le conseille.
- Quelques impressions de mon voyage dans l’ancienne province tibétaine de l’Amdo.
Funérailles Célestes Xinran.
Résumé rapide.
Funérailles célestes, c’est l’histoire vraie d’une Chinoise du nom de Shu Wen.
Alors qu’elle vient d’épouser l’homme qu’elle aime, celui-ci, médecin militaire, est envoyé au Tibet. Trois mois plus tard, on lui annonce sa mort sans vraiment d’explication.
Shu Wen étant elle aussi médecin dermatologue, elle décide de rejoindre l’unité de son mari afin de le retrouver ou d’apprendre comment il est mort et le venger.
Ce que j’ai aimé.
- Une plongée captivante dans le Tibet et au coeur de sa culture.
- Une redécouverte en lecture de l’atmosphère du Tibet.
- Des personnages féminins forts et déterminés.
- Une histoire vraie.
- On comprend mieux ce qui avait été inculqué aux Chinois qui croyaient « libérer » le Tibet.
- Il explique bien les sentiments contradictoires qui peuvent exister entre un Chinois et un Tibétain.
- Grâce aux rencontres que fait Wen, le lecteur est plongé dans la vie des nomades tibétains.
- On y parle bien sûr des funérailles célestes, pratique dont j’ai pu être témoin pendant mon voyage en Amdo tibétain.
Ce que j’ai moins aimé.
- Rien.
Certains, notamment en postface, ont reproché à Xinran une certaine suffisance vis-à-vis du Tibet et des Tibétains. Ce n’est pas le sentiment que j’ai eu. Je l’ai trouvée au contraire d’une grande tendresse vis-à-vis de ses héroïnes.
D’autre part, ce n’est pas sa propre histoire qu’elle relate, mais celle de Wen, ainsi que les impressions très honnêtes de celle-ci. Il est on ne peut plus normal que Wen se soit dans un premier temps méprise sur beaucoup de choses. Elle le reconnaît elle-même avec honte.
Pour avoir voyagé pendant 3 semaines dans l’ancien Amdo, ses observations et descriptions sont très justes. Oui, le visage des Tibétains est buriné et il est difficile de leur donner un âge. Oui, la vie qu’ils doivent mener fait qu’ils ont souvent le visage sale. A certains endroits, j’avais moi-même le visage poussiéreux, les cheveux et les habits sales lorsque j’étais là-bas, alors que je me lavais les cheveux et changeaient de vêtements chaque jour. Rester propre au milieu de tellement de poussière et de terre est juste impossible ! Oui, la plupart des Tibétains ont une odeur particulière, mélange de beurre de dri et de bouse de yack.
Il s’agit d’une peinture honnête de la vie au Tibet et certainement pas d’un jugement ou d’une marque suffisance…
Verdict sur Funérailles Célestes de Xinran.
C’est une des lectures étrangères qui m’a le plus marquée. Je ne peux donc que vous la recommander !
L’histoire se lit très rapidement, un peu trop vite même peut-être.
Pour les amateurs d’Asie, de Chine, de Tibet, d’ethnographie.
Quelques impressions de mon voyage au Tibet.
Je n’ai visité qu’une partie de l’ancienne province tibétaine de l’Amdo.
Le Tibet était à l’origine composé de l’Amdo (Gansu, Qinghai), du Kham (Sichuan, Yunnan) et de l’actuel Tibet. L’Amdo et le Kham ont l’énorme avantage de pouvoir être visités totalement librement.
J’ai donc pu me déplacer à ma guise en train, bus local, minibus, taxi.
J’ai pu randonner d’un village à un autre, ou d’un monastère à un village.
J’ai également pu visiter le site de funérailles célestes de Langmusi. Les habitants l’appellent le « cimetière ». La pratique des funérailles célestes est interdite, pourtant les Tibétains semblent vivre beaucoup plus librement dans l’Amdo et le Qinghai.
Il m’a été difficile de communiquer avec des mots, ne parlant pas mandarin, et encore moins tibétain. Cela n’a pas empêché tous ceux que j’ai rencontrés d’être extrêmement serviables et de s’efforcer de communiquer autrement. A Xiahe notamment, un homme du quartier musulman m’a emmenée à travers les rues de son quartier, me faisant comprendre que j’étais témoin des derniers moments de sa vie. Les maisons étaient marquées d’une crois et allaient être démolies pour reconstruire « à la chinoise ».
Toujours à Xiahe, j’ai pu visiter librement le quartier tibétain, de l’autre côté du monastère, à l’opposé du quartier Han / des touristes. La photo ci-dessous a été prise dans ce quartier. Vous remarquerez l’état des « rues », les bouses de yack à droite du petit moine. Les maisons tombaient en ruines et manquaient des commodités les plus basiques…
Je garde un excellent souvenir de ce voyage très marquant. J’ai très envie de retourner explorer davantage la culture et les paysages du Qinghai et découvrir le Kham.
Conclusion – Funérailles Célestes Xinran.
Funérailles Célestes est une histoire très touchante et une immersion dans la vie des nomades tibétains. Même si vous avez peu de temps à consacrer à la lecture, cet ouvrage se lit rapidement et facilement.
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